Vasu Sojitra, seul face à la montagne !

Vasu Sojitra

Qui est-il ?

Lorsque Vasu était âgé que de neuf mois, il a été diagnostiqué une septicémie, entraînant l’amputation d’une de ses jambes. Depuis, Vasu n’a pas regardé en arrière, avec l’aide de ses parents, son frère et ses amis, Vasu a construit la confiance nécessaire pour relever de nouveaux défis avec courage, force, humour et détermination. Il est devenu l’un des meilleurs skieurs randonneurs au monde. 

Pour en savoir plus :

Une interview rédigé par l’équipe Adrénaline :

J’ai entendu que tu venais du Connecticut, où as-tu appris le ski ?

J’ai d’abord grandi à Ahmadabad en Inde puis à Glastonbury dans le Connecticut. Skier n’a jamais été envisagé dans ma vie avant ce jour où, quand j’avais dix ans, mes parents m’ont emmené faire du ski à Ski Sundown, une petite colline dans le New Hartford.

Après les premiers virages je suis tombé amoureux. J’ai rapidement commencé à aller Dans le Vermont, skier à Mont Snow, Okemo, Killington et Mad River Glen. J’ai très vite commencé à appeler Mad River Glen ma montagne.

As-tu appris par toi-même ou avec un moniteur de ski ?

J’ai pris une leçon à Ski Sundown et c’est tout. Le moniteur n’avait vraiment aucune idée de comment m’apprendre à skier. J’ai laissé tomber l’école de ski et je suis allez skier avec mes frères et mes amis. J’essayais juste de les suivre, mais en général je ne le pouvais pas. C’était vraiment trop dur à certains moments, surtout quand nous descendions des pistes difficiles : bosses et plat. Je voulais toujours les suivre mais je devais faire avec le fait que je tombais à chaque virage. J’ai continué jusqu’à ce que mon niveau s’améliore lentement. Aujourd’hui mon frère et mes amis ont du mal à me suivre.

As-tu besoin d’un équipement spécifique où tu peux utiliser le même matériel que n’importe qui ?

J’utilise un ski unique et deux bâtons pour skier. Mes bâtons sont un peu comme des avant-bras avec des petits skis au bout. Vous pouvez les retourner de façon à pouvoir aussi marcher avec eux. Quand ils sont redressés ils ont des petits crampons pour aider à marcher sur les surfaces glacées.

L’équipement que j’ai me permet de faire du ski de randonnée. J’utilise une raquette extensible pour que je puisse le mettre et l’enlever rapidement pendant les transitions. J’ai utilisé le même pendant les quatre dernières années et il fonctionne très bien !

Quelle était ta principale motivation pour apprendre à skier ?

Ma principale motivation était et est toujours mon frère aîné Amir. Sans le savoir, il m’a appris à skier en descendant un terrain difficile et me disait me garder le rythme ; Il ne m’a jamais traité différemment, de l’enfance à aujourd’hui. Il sait que je suis capable de tout. Avec mes parents, ils ont toujours eu cette mentalité, et je ne pourrais jamais les remercier assez pour la façon dont ils se sont adaptés à un fils et un frère qui vivait (pas plus) une vie avec des défis uniques.

Pourquoi préfères-tu le ski de randonnée au ski alpin ?

J’aime le ski de randonnée car il est la forme la plus simple de ce que j’aime faire. Les possibilités sont infinies, tout en étant en mesure d’avoir la complète liberté du choix du terrain. Le sentiment que j’ai quand je suis au milieu de nulle part est un pur bonheur. Il s’agit d’une forme de méditation, je me retrouve dans l’arrière-pays, à prendre une pause de la société et tout simplement profiter de ce que la nature a à nous offrir. Je pense que la plupart des amateurs de ski de randonnée seraient d’accords avec ça.

En dehors de ton handicap, as-tu besoin de précautions particulières lorsque tu skies ?

En plus de mon soi-disant handicap, je prends d’autres précautions, en particulier dans l’arrière-pays. J’ai toujours une lampe, une pelle, une sonde ainsi que de la nourriture, de l’eau, une trousse des premiers secours, la bonne quantité de vêtements etc. Avec le bon équipement je prends aussi des précautions pour tout le groupe quand nous partons : l’endroit où nous allons, le manteau neigeux… Ces variables nous aident toujours à gérer les risques le plus efficacement possible.

A côté du ski, pratiques-tu d’autres sports ?

Outre le ski, je me tiens assez actif. Je suis un joueur de football passionné, randonneur, campeur, planchiste, longboardeur pendant les mois les plus chauds.

Je commence à avoir plus de compétences en escalade. Grâce à ça et des compétences à la corde j’espère pouvoir commencer à faire du ski alpinisme en plus du ski de randonnée pendant les mois d’hiver.

Quel est le but principal du documentaire de T-bar ? Y a-t-il un message que tu souhaites transmettre ?

Le but principal du documentaire du film T-Bar est d’étendre la sensibilisation pour les personnes handicapées, aider à redéfinir la définition moderne du mot « handicapé » et enfin aider les gens à profiter du sport outdoor, peu importe les épreuves qu’ils rencontrent. La vie est pleine de défis et je sais que tout le monde à cette détermination. J’espère que ce film contribuera au moins à une personne et suscitera en lui cette petite flamme, cette envie de se dépasser.

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