Co-rider, le covoiturage 100 % glisse

Lancé par un groupe d’amis trentenaires, Co-rider est aujourd’hui propulsé par trois garçons (Jérôme, Matthieu et François),  aux profils complémentaires aussi passionnés que nous par l’univers de la glisse, et ça on adore.

Entretien avec François Naud, cofondateur de la start-up Co-rider, le site de covoiturage spécialisé dans les sports de glisse et les sessions entre riders.

 

Où êtes-vous basé ?

Nous faisons partie de la pépinière de Bordeaux intégré dans l’écosystème Darwin.

 

Comment ça a commencé ?

A la base on a tous plutôt le profil ingénieurs et on est un peu autodidacte sur ce projet.

À l’époque, Jérôme et son frère avait créé un site qui regroupait les infos météo pour les surfeurs.

Le site s’adressait à une catégories bien précises de personnes et en a décidé de pousser la réflexion un peu plus loin en y associant une démarche environnementale qui rejoint le covoiturage.

 

Corider en quelques lignes ?

Il s’agit d’un site de covoiturage pour les sports de glisse.

Contrairement à BlaBlaCar, nous sommes faits pour que la communauté glisse se connecte et que le trajet fasse parti de la session de façon à part entière.

On part ensemble, on profite de notre session et on rentre ensemble dans l’idéal.

 

Techniquement comment ça marche ?

Finalement les utilisateurs des sites de covoiturage ne seront pas perdus, cela marche exactement de la même façon.

Le but aussi dans notre démarche réside dans le partage à la fois du trajet mais aussi d’un bon moment, d’une bonne session.

On fixe le prix, celui qui est proposé ou celui qu’on  veut et c’est parti.

 

Découpage des sports de glisse :

L’hiver dernier on a vu une explosion de la communauté pour les sports d’hiver, environ un millier d’inscrire sur 1 mois dans les Alpes donc je dirais plutôt ski, snow en premier.

Ensuite bien sûr le surf avec la région bordelaise qui est la région qui concentre le plus de pratiquants en France.

A l’heure actuelle, nous avons à peu près 8000 inscrits sur Co-rider dont la moitié sont partagés sur 4 villes, cela reste un choix de communication  de cibler les régions propices pour ces sports (Bordeaux Grenoble par exemple).

 

Évolution de l’activité depuis le lancement ?

Forcément, notre activité est très liée aux saisons, l’hiver verra un pic vers les stations de ski et inversement l’été ou à partir de septembre pour le surf.

Mais nous proposons des sessions toute l’année suivant les différents sports qui peuvent être pratiqués en dehors des  hautes saisons été/hiver

 

Moyens de communications privilégiés ?

Les réseaux sociaux sont hyper importants, on a décidé d’externaliser leur prise en charge.

Notre Facebook fonctionne plutôt bien avec beaucoup d’interactions, Instagram est important dans les univers visuels comme le nôtre au niveau glisse et Twitter reste très utile dans un but plus professionnel.

Nous essayons de faire des partenariats avec des entités qui nous ressemblent ou qui ont le même état d’esprit, pour l’instant notre site ne regorge pas de pub par choix.

 

La concurrence BlaBlaCar et autre ?

Encore une fois, ça reste la référence dans le milieu est un modèle au niveau stratégie mais ils ont des moyens énormes qui leur permettent d’avancer toujours plus.

À notre niveau ça serait peine perdue de jouer sur le même tableau et notre cible reste communautaire avec un milieu très ciblé est une philosophie un peu différente.

Au-delà du covoiturage, nous animons et développons une vraie communauté de la glisse autour de nos services.

 

Quelles sont les prochaines échéances ou les prochaines évolutions en prévision ?

Nous voulons tout juste de lancer notre application mobile il y a quelques semaines, étape très importante dans notre évolution quand on sait l’importance d’être présent via une application intuitive et sympa à utiliser.

Nous allons aussi essayer de tabler au niveau communication sur des choses très ciblées pour continuer à développer notre activité de façon optimale.

Mais le nerf de la guerre reste l’argent, et il en faut beaucoup pour la communication qui reste un poste gourmand, on peut donc imaginer une levée de fonds prochaine.

 

À titre personnel, voyez-vous une évolution des mentalités dans le milieu de la glisse depuis vos débuts ?

On voit que cela se démocratise pas mal surtout au niveau du surf.

Le matériel est devenu beaucoup plus accessible et moins cher, avec des planches très abordable pour les débutants, on peut faire maintenant du surf loisirs pour se détendre, avant c’était beaucoup plus associé à tout un style de vie.

Le surf a aussi explosé grâce à la communication et les marques qui l’utilisent commercialement, c’est un sport qui bénéficie aussi d’une bonne image.

Après on voit émerger des petites tendances, par exemple sur notre site, on peut voir qu’il y a seulement 20 % de filles inscrites mais qu’elles sont 3 ou 4 fois plus actives, c’est un axe à ne pas négliger.

 

Une anecdote ?

Je me souviens au début on avait une vision bien précises de ce qu’on voulait faire et développer pour notre projet donc on a mis en place un site avec plein d’options, on n’y a passé beaucoup de temps.

Au final, on ne l’a pas mis en place faute de moyens techniques mais aussi je pense parce que ce n’était pas forcément la bonne voie à prendre.

Les choses maintenant sont plus épurées, plus précise et cela concerne uniquement ce que les gens souhaitent trouver sur Co-rider.

Mais ce petit démarrage nous a fait perdre quelques mois, c’est le jeu.

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